FAQ : Comment parler de nombres plus grands ?

Le plus drôle avec les grands nombres, c’est qu’on en a besoin moins souvent qu’on ne le pense.

Il y a une grosse différence entre ‘Un tigre est sur le point de nous attaquer !’ et ‘Deux tigres sont sur le point de nous attaquer !’. Peut-être que vous pourriez survivre à un tigre, mais vous ne feriez pas le poids face à deux tigres.

Maintenant, entre ‘77 tigres sont sur le point de nous attaquer !’ et ‘78 tigres sont sur le point de nous attaquer !’, est-ce que la différence est si importante ? Dans les deux cas, l’issue est la même. La plupart du temps, nous n’avons vraiment besoin que de trois nombres : 󱥳 wan, 󱥮 tu, 󱤼 mute.

Lorsqu’il s’agit de petites sommes d’argent, une plus grande précision peut faire la différence. Vous pouvez peut-être vous permettre un achat à 77€, mais s’il coûte 78€, il vous manque un euro. Pour les nombres autour de cent et moins, nous utilisons les mots 󱥳 wan, 󱥮 tu, 󱤭 luka, 󱤼 mute, 󱤄 ale, comme s’ils étaient des pièces valant 1, 2, 5, 20, et 100 :

Pour les nombres plus grands que 100, ce système devient vite ridicule :

En 2021, jan Kalipu et jan Tepo ont inventé un système étendu et rétro-compatible (lien en anglais) pour parler des grands nombres : plutôt que d’ajouter 100, 󱤄 ale multiplie le nombre précédent par 100.

Ce système est très pratique pour les années du calendrier grégorien, et notamment pour les années après 2000 :

Conseil : vous pouvez imaginer que vous divisez les nombres en paires de deux chiffres : 2025 -> 20,25, 123456789 -> 1,23,45,67,89, puis vous traduisez chaque paire, et enfin que vous les joignez en utilisant 󱤄 ale. C’est la même chose que de “multiplier par cent”, mais expliqué différemment.

Quand vous écrivez à l’aide de l’alphabet latin, vous pouvez abréger les nombres avec la première lettre du mot en toki pona : W, T, L, M, A.